La vie du projet « Un territoire calculant » #3

Les classes qui participent au projet « Un territoire calculant en Bourgogne-Franche-Comté » jouent depuis plusieurs mois à Mathador. Qu’en pensent-elles exactement ?

L’avis des élèves

Ils jouent 15 minutes par semaine depuis janvier aux jeux Solo et Chrono, sur ordinateur ou sur tablette. Verdict !

Premier constat : ils aiment jouer à Mathador et sont demandeurs. Si certains plébiscitent Chrono pour pouvoir jouer avec leurs amis, d’autres préfèrent jouer seul et se tournent plutôt vers Solo. Ils sont tous d’accord : le jeu les aide à progresser. Il leur permet de réviser leurs tables de multiplication et surtout de les utiliser : bien les connaître permet de répondre plus vite. Mathador les aide à mieux visualiser les calculs « dans leur tête » et leur donne des techniques à réutiliser.

Ils pointent du doigt quelques problèmes techniques, surtout les premiers mois de l’année : temps de chargement parfois longs, difficultés de connexion à leur compte… qui ont pu raccourcir les 15 minutes de jeu hebdomadaires et compliquer les parties en réseau.

Certains élèves souhaiteraient que le jeu leur dévoile une réponse possible pour chaque épreuve. Ce qui montre qu’ils ne prennent pas tous le temps d’explorer le jeu au-delà de l’interface principale : c’est déjà le cas !

Et qu’en pensent les professeurs ?

Pour les enseignants, le jeu est un atout. Réclamé par les élèves, il leur permet de progresser à leur rythme et les aide dans leur pratique du calcul mental classique.

Les formations en didactique des mathématiques ont été appréciées par les enseignants, qui regrettent néanmoins le manque de lien avec le jeu Mathador lui-même. Des pistes d’exploitation pédagogique plus poussées sont souhaitées par les enseignants. Mathador devrait être inclus comme un outil à part entière dans les séances de calcul mental qu’ils mènent et non se pratiquer uniquement de manière individuelle sur des temps isolés. Cela permettrait de lier les différentes activités de calcul pratiquées en classe et d’identifier avec les élèves les notions qu’ils ont travaillé via les jeux. Cet accompagnement est important notamment pour les élèves les plus faibles, qui ne parviennent pas toujours à progresser dans les jeux Mathador, ce qui crée frustration et lassitude.

On note également de grandes disparités de matériel entre les classes, que les deux flottes de tablettes mises à disposition pour le projet n’ont pas toujours suffi à pallier. Le plus gros problème a été la qualité de la connexion internet : le débit minimal nécessaire pour faire jouer en ligne un certain nombre d’élèves n’a pas toujours été atteint. Les enseignants ont donc dû s’adapter pour étaler sur la semaine les sessions de jeu.

Les classes ayant participé au concours semblent encore plus positives : la dimension collective est une composante essentielle de la pratique de Mathador, par l’émulation entre élèves et la dynamique qui se met en place dans la classe. La clé pour faire progresser au mieux les élèves pourrait être la confrontation et l’analyse collective des procédures et stratégies qu’ils ont développées.

Ci-dessous le témoignage de Mme Manneveau, enseignante en classe de CM1-CM2 à Damerey (Saône-et-Loire).

 

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.