Le calcul mental en 6° – semaine 9
Il faut plusieurs semaines à un élève de 6° qui découvre le collège pour commencer à avoir des repères. Concernant le calcul mental, les 2 diaporamas hebdos et la découverte des jeux Trio et Mathador ont permis aux élèves de s’installer dans la pratique régulière du mental.
Il est temps désormais de rentrer dans le monde du numérique !
Les diaporamas, une véritable dynamique de classe
Quelques retours sur les diaporamas 11-6° et 12-6° , avec l’apparition des premières opérations mentales avec des décimaux. La tentation est encore grande pour les élèves de « poser dans la tête » l’opération 6,5 + 2,5 ou 6,5 – 2,5. Les échanges dans la classe mettent bien en avant l’idée de décomposer 6,5 en 6 + 0,5 et 2,5 en 2 + 0,5 de façon à ensuite recomposer pour atteindre le 9 en addition et le 4 en soustraction. Les quelques erreurs proviennent souvent d’élèves qui cherchent à reproduire mentalement les techniques opératoires. Il faudrait vraiment inverser l’ordre des apprentissages, mental d’abord puis techniques opératoires. Cela éviterait ou réduirait les difficultés rencontrées. Toujours en rapport avec la décomposition, 14×2000 dans le diaporama 11 est effectué par beaucoup en 14x2x1000. La répétition dans la régularité avec la verbalisation, un cocktail qui fonctionne bien !
Deux nouveautés dans ces diaporamas 11 et 12 : l’annonce du nombre-cible avant la photo de la situation jeu Trio ou Mathador. De plus, avec l’annonce, une sollicitation en amont pour imaginer des solutions mentales. Après quelques secondes de réflexion, quelques élèves annoncent des solutions imaginées comme 6×7+3 ou 6×8-3 pour atteindre 45 à Trio. Cette incitation rend encore plus acteur, c’est également une façon de se préparer à la grille et surtout de développer la culture de la décomposition, clé dans la construction du sens du nombre et des opérations ! Cela ne change rien à la suite du jeu, les élèves cherchent puis annoncent ou viennent montrer sur le TBI leurs solutions. Pour Mathador, on continue à écrire au tableau plusieurs solutions en faisant apparaître le total des points. Autre nouveauté dans le diaporama 12, il est demandé aux élèves de décomposer 60 en une somme et une différence. C’est un petit acte de création qui sera ensuite entretenu toute l’année. Une de fois de plus, c’est la richesse de la décomposition des nombres qui est recherchée. Pour la première fois, je sollicite tous les élèves qui, oralement, annoncent leurs deux décompositions. Beaucoup de 30+30 et de 100-40 mais aussi des décompositions originales qui surprennent positivement les autres et aiguisent la curiosité. C’est intéressant à observer. Dans les prochains diaporamas, je ne solliciterai pas toute la classe pour des raisons de temps.
Ces 12 premiers diaporamas ne sont pas évalués mais je dis parfois aux élèves qu’ils peuvent s’auto-évaluer. Pour cela, il leur suffit de compter leurs réponses justes et chaque diaporama peut donner une note sur 6. Ils ont aussi pour consigne de corriger leurs erreurs sur leur petit cahier lorsqu’il s’agit de diaporama à l’écrit. Mais je précise que c’est pour eux et que l’objectif principal est de comprendre, d’apprendre et de progresser dans la durée. Ce système a pour objectif d’installer une relation de confiance mutuelle. Il faut que nos élèves nouent une relation intime et mentale entre leur cerveau et les nombres et les opérations sans avoir la pression ou le stress de l’évaluation couperet. De temps en temps, le calcul mental sera évalué avec un diaporama de 10 questions qui ont été abordé dans les semaines précédentes. Voici la première évaluation, volontairement simple, qui est intervenue début octobre : Eval1-092017.
Découverte de Mathador Chrono
Le principe du diaporama participe à la création d’une dynamique de classe. Les échanges s’installent, on apprend par l’écoute des autres. Il y a une véritable dimension sociale dans la pratique du calcul mental réfléchi en classe. La découverte d’outils numériques va quant à elle permettre de prolonger de façon individuelle ce premier mois de pratiques mentales. Le premier jeu est Mathador Chrono. La présentation est simple puisque le principe du jeu est connu avec les dés. En 3 minutes, il faut réaliser le plus de points possibles. On est alors dans un véritable entrainement qui va permettre de consolider des acquis et de découvrir par le test et le tâtonnement de nouveaux horizons. Les premières parties se font collectivement avec le TBI mais on peut aussi commencer en salle multimédia, chacun ou en binôme sur son ordinateur. Les parties sont courtes et permettent de multiplier les entrainements. C’est un des apports du numérique : il favorise le travail de répétition, appelé aussi travail de gammes. Ce travail de gammes est indispensable, comme en sport ou en musique. Mais il est fastidieux et pas vraiment productif à l’écrit. De plus, le travail de mémorisation pure est beaucoup moins pratiqué. L’association numérique et ludique a le pouvoir de rendre attractif ce type de travaux.
Une première séance en salle multimédia a permis à chaque élève de s’approprier le fonctionnement de Mathador Chrono. Avec la formule Mathador Classe qui fonctionne avec un abonnement, chaque élève a un identifiant et un mot de passe. Il pourra jouer sur tout support (ordinateur, tablette ou Smartphone), aussi bien en classe qu’à la maison. Sur son compte, il aura ses statistiques et une galerie de trophées qu’il enrichira au fur et à mesure de ses parties. Un classement des 50 meilleurs scores permet de se mesurer aux autres joueurs. Il y a également possibilité de faire des parties en réseau. Dans un premier temps, il faut être ami, façon réseaux sociaux ! Puis il s’agit de matchs entre 2 joueurs qui se déroulent en 3 manches. L’intérêt est que les tirages sont évidemment les mêmes et que les parties peuvent être jouées de façon décalée. Les joueurs sont avertis sur leur compte quand l’adversaire a terminé sa manche.
Les élèves vont pouvoir s’emparer de l’outil et le faire vivre dans d’autres lieux que la classe. Une véritable fréquentation des nombres et des opérations va pouvoir s’installer avec un rythme choisi. Le score réalisé lors d’une partie Mathador Chrono est une sorte de mesure d’aptitude en calcul mental. Son intérêt majeur réside dans le suivi. Plus qu’une mesure précise, c’est l’évolution des scores d’un élève qui va être intéressant. De quelques dizaines de points lors des premières parties, il va rapidement se stabiliser, en général entre 50 et 100 points. 50 points correspondent à un niveau moyen et 100 points est déjà un bon niveau. La fréquence et la régularité sont ensuite des clés, qui dans la durée, vont permettre aux élèves de progresser et d’atteindre dans l’année, pour les meilleurs 200 points ou plus. L’ensemble des statistiques d’un élève, scores mais aussi répartition des opérations choisies, nombres de calculs, durée pour les effectuer… sont à disposition de l’enseignant sur la plate-forme de suivi de la formule Mathador Classe. C’est à vous de jouer !