Le calcul mental en 6° – semaine 1

Ça y est ! Une nouvelle année scolaire est sur les rails ! Ce billet est le premier d’une chronique qui aura pour but de vous faire partager la vie d’une classe de 6° en calcul mental.  

Le contenu des enseignements, le ressenti et les réactions des élèves, mon analyse et parfois des réponses et productions des élèves, le tout avec le filtre du temps qui s’écoule au fil de l’année scolaire !

Premiers échanges

Après la prise de contact de la première heure et les consignes de rentrée, la numération et les différentes familles de nombres sont au cœur de nos premiers échanges. Le vocabulaire lié à la position de chaque chiffre dans l’écriture d’un nombre entier est l’occasion de revenir sur le sens profond de la numération de position. Le calcul mental est déjà présent avec la décomposition d’un nombre en paquets de milliers, de centaines, de dizaines et d’unités. Le sens de l’addition et la multiplication intervient déjà très fortement dans la compréhension de la numération de position, extraordinaire invention indienne qui a révolutionné notre monde.

Dans la répartition de la dotation horaire liée à la réforme du collège, nous avons la chance de disposer d’une heure de groupe hebdomadaire pour chaque classe de 6°. Un projet de l’équipe de mathématiques, mise en place dans le cadre de l’AP (aide personnalisée), propose d’utiliser cette heure en demi-classe pour pratiquer le calcul mental et la résolution d’énigmes.

Le stress et la peur de l’erreur, des facteurs à prendre en compte

Pour cette première heure en demi-classe, au menu, quelques diaporamas sur les tables de multiplication. Je choisis des diaporamas simples centrés sur les tables de 3 à 7 avec des calculs directs et des opérations à trous. C’est le début de l’année, on sent encore une grande tension chez certains élèves de 6°. En distribuant la feuille sur laquelle ils noteront leurs réponses, j’en profite pour aborder le statut de l’erreur. J’insiste en début d’année, et dans toutes les classes, sur le fait que l’erreur fait partie intégrante du processus d’apprentissage et qu’il ne faut pas la craindre. Mais à chaque fois qu’elle intervient, en profiter pour se poser des questions et chercher à la comprendre pour la corriger.

C’est pour moi, la possibilité de mesurer leur aisance en calcul mental et d’avoir un premier retour sur leurs connaissances automatisées. Cinq diaporamas de 10 questions, on est en début d’année, il faut créer un cadre rassurant, je fais défiler les cinq diaporamas une deuxième fois de façon à pouvoir vérifier, corriger ou noter une réponse par manque de temps. Un élève volontaire propose ses 10 réponses pour chaque diaporama puis toutes les réponses s’affichent sur le tableau interactif. Chacun vérifie et compte ses bonnes réponses. Pour la première séance, c’est de l’auto-évaluation. Au final, la grande majorité des élèves ont entre 45 et 50 bonnes réponses. Je les félicite et minimise le résultat final pour ceux qui ont un total inférieur à 45. On est au début de l’année et chacun à toute l’année pour progresser.

Sur les deux demi-groupes concernés, un élève est loin du compte avec une trentaine de bonne réponse. Le stress semble être un facteur important, à suivre. Pour l’ensemble de la classe, la séance est positive avec une mise en confiance ressentie. La construction d’une relation mentale solide aux nombres et aux opérations nécessite un travail sur le calcul mental avec une grande régularité, à la fois dans la durée et dans la fréquence, mais aussi d’une approche apaisée, amicale pour limiter au maximum le caractère culturel anxiogène des mathématiques.

À suivre…

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