Aujourd’hui on joue à… Polyssimo !

« Faire des maths en s’amusant », tel pourrait être le leitmotiv du blog Mathador. Cette semaine, je vous fais découvrir « Polyssimo » ; un jeu- casse-tête mêlant défi et géométrie. Pour la classe ou la maison, seul ou en petit groupe ; il faut user de logique pour reconstituer un carré.  Au menu : 30 défis à relever, de difficultés graduelles, pour reformer le carré. Y arriverez-vous?

Le principe

Nouveau détour par la géométrie pour ce billet jeu avec Polyssimo! Dans la grande famille des jeux casse-tête, Alain Brobeker, l’auteur de Cubissimo, Détective Mathéo, IQ Digits nous propose de jongler avec des polyminos pour résoudre des défis dans le plan en 2D. On retrouve les fondamentaux du jeu Katamino que je vous ai présenté dernièrement sur le blog dans la rubrique Jeux, la famille des jeux de pavage du plan.

Avec Katamino, on manipule les 12 pentaminos existants, alors que Polyssimo propose de manipuler 5 pentaminos et 6 tétraminos. Il y a donc 11 pièces qui sont formées au total de 49 petits carrés puisque 5×5 carrés pour les pentaminos et 6×4 pour les tétraminos nous donne bien au total 49.

Le plateau de jeu est constitué de 49 cases : 7 lignes et 7 colonnes. Petit clin d’œil à Trio avec ces 49 jetons également disposés en un carré 7×7. Ensuite les 30 défis sont proposés sur une carte, 10 cartes niveau facile, 10 niveau moyen et 10 niveau difficile.

La carte choisie propose de positionner une partie des 11 pièces sur le plateau de jeu en suivant exactement le dessin de la carte. Et ensuite, le défi consiste à placer les pièces restantes sur les cases non occupées du plateau. Il y a toujours une solution unique.

Le principe du jeu est très simple. Le charme réside dans le fait de pouvoir toucher, manipuler, modifier, changer de place ces polyminos.

C’est un plaisir de manipuler et tester pour reconstituer le carré 7×7 en entier. Il y a une proximité avec le jeu Blokus, qui est un jeu de pavage du plan dans lequel on retrouve tous les polyminos de taille 1 à 5 (monomino, domino, trimino, tétramino et pentamino). Dans Blokus, la dimension stratégique est forte car il faut occuper le plan et tenter de bloquer ses adversaires alors qu’avec Polyssimo, l’objectif est juste de paver le carré 7×7 en réalisant le défi en solo.

Chaque défi est réalisable en quelques secondes ou quelques minutes, suivant le niveau de difficulté choisi. Le niveau est bien sûr croissant de la carte 1 à la carte 30.

Pour qui?

Possible de jouer dès 7 ans, dès le cycle 2. Le jeu est prévu pour un joueur mais le fonctionnement en équipe est tout à fait possible. Il favorise la verbalisation au sein de l’équipe et incite les joueurs à convaincre leur partenaire de la justesse de leur raisonnement.

Comment?

Le jeu peut s’utiliser dans un cadre scolaire comme dans un cadre familial. À l’école, Polyssimo trouvera naturellement sa place dans un fonctionnement en atelier jeux sachant que le jeu ne se prête pas à un fonctionnement en classe entière. Polyssimo a sa place dans tout club jeux d’école ou de collège.

Commentaires pédagogiques

Un lien fort avec l’enseignement de la géométrie dans l’espace peut être établi, notamment avec les notions de périmètre et d’aire. Les pièces du jeu peuvent servir de support à des calculs de périmètre et d’aire, et visualiser qu’un même périmètre n’implique pas une même aire ou inversement.

Le calcul est présent avec la présence des 4 carrés pour les tétraminos et des 5 carrés pour les pentaminos. Les zones restant à compléter peuvent faire intervenir un raisonnement utilisant quelques calculs avec des multiples de 4 ou de 5.

Les dimensions collaborative et participative ont toute leur place pour atteindre l’objectif fixé par la carte. Il suffit de jouer en équipe de façon à installer et favoriser les échanges entre les élèves. Il est à noter l’existence de Polyssimo Challenge qui est une extension du principe de Polyssimo pour jouer à plusieurs.

La combinatoire, cette gymnastique des neurones, est omniprésente. Les neuro-sciences nous confirme que c’est une activité favorite de notre cerveau. On retrouve ce principe dans les mots croisés, mots fléchés mais aussi dans les jeux de nombres de type Compte est bon comme Trio et Mathador. Le cerveau adore combiner, tester puis progressivement, par élimination, valider la solution. C’est certainement une des explications du succès auprès des élèves de Trio et Mathador. Le principe de décomposition-recomposition que l’on pratique alors avec les nombres pour fabriquer le nombre-cible se retrouve complètement dans la manipulation de ces 11 polyminos pour reconstituer un carré.

Ce principe de décomposition-recomposition est une gymnastique d’une très grande richesse pour donner du sens aux objets réels ou abstraits que l’on manipule afin de se les approprier.

Il ne vous reste plus qu’à tester, bon jeu !

Vous aimerez aussi...

1 réponse

  1. Merci pour cet article! 😀
    A noter que vous pouvez trouver des défis supplémentaires (notamment sur une grille en forme de coeur) et un dossier pédagogique sur mon site web: http://abrobecker.free.fr/jeux/index.htm#polyssimo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.