La vie du projet #5

Le projet eFRAN « Un territoire calculant en Bourgogne-Franche-Comté » a été lancé en octobre 2016, à Dijon, à l’occasion de l’UNA, Université numérique d’automne. Il vient d’entrer officiellement dans sa deuxième année lors de l’UNA 2017, le 4 octobre dernier, où deux temps forts lui ont été consacré.

Retour sur l’événement et perspectives 2017-2018 du projet.

Pour mémoire, L’UNA est organisée par Réseau Canopé académies de Besançon et de Dijon, le rectorat de l’académie de Dijon et la DSDEN de la Côte-d’Or. Elle a rassemblé 2 400 participants : enseignants du 1er et 2nd degré, représentants des collectivités territoriales, étudiants, parents d’élèves, etc.

Une cinquantaine d’ateliers de présentation d’usage du numérique leur ont été proposés. Parmi ceux-ci, un atelier « Le big data au service de la pédagogie » était consacré à un bilan d’étape du projet, après un an d’activité des classes et un semestre de recherche.

L’UNA a aussi été l’occasion d’une première réunion de formation réservée aux enseignants participant à l’opération en Côte-d’Or. Cette formation a permis de :

  • fixer les objectifs et perspectives de l’année pour les enseignants dans les classes et pour les équipes de chercheurs ;
  • faire un lien entre apports des neurosciences et pédagogie : quelques connaissances de base sur le fonctionnement cérébral dans le cadre des apprentissages et comment les prendre en compte dans l’organisation pédagogique de la classe ;
  • travailler sur le tableur : un outil numérique au service de l’acquisition de compétences : « Chercher, modéliser, représenter, raisonner, calculer, communiquer ».

Elle était animée par les conseillers pédagogiques de la DSDEN et les formateurs académiques.

Perspectives de l’année 2017-2018

Dans les classes

L’activité de jeu va se poursuivre dans les écoles et collèges de Bourgogne : 70 classes se sont portées volontaires pour continuer ou rejoindre l’aventure. Grâce à elles, les chercheurs bénéficieront d’une nouvelle série de données massives de jeu et Isabelle Ludier pourra poursuivre ses observations de la pratique quotidienne de plusieurs classes.

Une nouveauté cette année : toutes les classes participeront au concours national Mathador, ce qui permettra de mettre en regard leurs performances dans les jeux en ligne, derrière un écran et dans les épreuves hebdomadaires du concours, qui se joue sur papier, et donc d’analyser les variations de stratégies au sein de ces deux configurations de jeu.

Pour les enseignants participants

Plusieurs temps de formation se dérouleront tout au long de l’année, afin d’outiller leurs pratiques  :

  • l’aide aux élèves en difficulté ;
  • la progression en calcul mental ;
  • comment intégrer le numérique dans sa pratique de classe.

Comme l’an passé, un accompagnement sera mis en place sur le terrain : réunions de mutualisation, événements Mathador, etc. Une journée académique en fin d’année scolaire regroupera tous les acteurs du projet. Elle sera l’occasion pour les chercheurs de présenter leurs premières conclusions.

La recherche

Les trois chercheurs impliqués connaissent maintenant bien les bases de données et ont pris la mesure de l’étendue et de la complexité de la matière à manipuler.

Chacun avance sur son champ de recherche propre : Matthieu Saumard sur les méthodes de clustering, Isabelle Ludier sur les pratiques des enseignants en analysant ses captations vidéo d’élèves en train de jouer et en poursuivant ses observations de terrain, Sébastien Puma en s’intéressant aux stratégies de calcul développées.

La fouille de données, forte des calculs déjà produits, permet d’avoir une première version d’une vingtaine d’indicateurs aptes à refléter l’activité de calcul mental des élèves dans ses différents aspects. Il s’agit maintenant de vérifier la solidité de ces indicateurs, et de trouver leurs combinaisons pertinentes, pour élaborer les profils de calculants sur lesquels reposeront les V2 et V3 du jeu : des profils à définir d’ici février 2018. L’exploitation des tests de niveau en calcul mental passés par les classes de l’an passé, quant à elle, est prévue d’ici la fin du trimestre.

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