Calcul mental dans la classe : novembre 2020
Après deux mois de jonglage mental, la plupart des élèves ont trouvé leurs marques ! Les allers-retours entre calcul mental direct et calcul mental à l’envers commencent à produire leurs effets. Pour certains élèves, on observe déjà plus d’aisance et de fluidité dans la relation aux nombres et aux opérations. Mais pour d’autres, il faudra du temps et surtout l’installation dans la durée du triptyque R-R-V (Régularité-Répétition-Verbalisation) de façon à enrichir son répertoire.
Dans le cadre d’une progression annuelle de calcul mental, l’équilibre entre les différents ingrédients est essentiel. Autour du diaporama qui est une sorte de fil conducteur dans la progression, je vous propose de revenir sur quelques outils complémentaires en mettant en lumière leurs atouts.
Le concours Mathador pour les classes
Le 10ème concours national Mathador pour les classes est sur les rails ! C’est en effet à l’automne 2011 que le tout premier concours avait vu le jour. Il s’agissait alors d’un test réservé à une quarantaine de classes uniquement en Franche-Comté. Désormais, le petit a bien grandi, il s’adresse à des milliers de classes dans le monde entier, en effet de nombreuses classes sont inscrites dans les écoles françaises à l’étranger.
Vous voulez participer au concours #Mathador ?
— Mathador (@Mathador) October 12, 2020
Rien de plus simple : connectez-vous à https://t.co/lGlXjJahzj et cliquez sur le bouton bleu « s’inscrire au concours » 🚀😊🏅 pic.twitter.com/np1VLIKzip
Quelques rappels sur son fonctionnement : on vient de commencer la période d’entrainement qui va jusqu’aux vacances de Noël. Ce concours est conçu comme un outil au service des professeurs du CE1 à la 3ème pour faire vivre le calcul mental dans la classe avec régularité et répétition en y ajoutant la dimension plaisir qu’apporte le défi par le concours. Le principe est simple : un tirage hebdomadaire, 4 minutes de recherche sur une feuille dans la semaine entre lundi matin et vendredi soir, au moment choisi par le professeur. Chaque élève essaye de fabriquer le nombre-cible avec, si possible, le plus de points, correction puis saisie sur le site avant le dimanche soir. Sur le site, des statistiques pour l’enseignant concernant la classe et chaque élève. C’est la moyenne de la classe qui fait le classement.
Ce concours permet d’associer collectif et individuel puisque la recherche est individuelle, mais le classement est collectif. Il permet de suivre à la fois l’évolution de sa classe et celle de ses élèves. Au-delà des résultats, c’est aussi un moyen d’installer une relation amicale avec les nombres et les opérations en plaçant l’élève face à un défi « compte est bon » chaque semaine. Il est important de faire régulièrement des analyses de tirages en présentant différentes solutions de façon à proposer des pistes nouvelles aux élèves. La verbalisation avec les échanges dans la classe autour des différentes procédures est un moment central pour permettre à chacun de régulièrement découvrir de nouvelles procédures.Il y a 5 catégories dans le concours avec des tirages et des classements spécifiques :
- Cycle 4 (de la 5° à la 3°)
- Cycle 3 (du CM1 à la 6°)
- CE2
- CE1
- Classe adaptée (Segpa-Erea)
Pour les 4 catégories Cycle 4, Cycle 3, CE2 et Classe adaptée, le système des points attribués aux opérations utilisées est le même :
- Addition : 1 point
- Soustraction : 2 points
- Multiplication : 1 point
- Division : 3 points
- Coup Mathador 13 points, avec toujours 5 points dès qu’on a trouvé le nombre-cible.
Par contre pour le CE1, qui est le niveau de découverte et de mise en place de la multiplication, l’accent est donc mis sur cette opération avec le système suivant :
- Addition : 1 point
- Soustraction : 2 points
- Multiplication : 3 points
- Division : 2 points
La division est utilisable pour ceux qui la connaissent mais la valorisation est sur la multiplication. À noter qu’il n’y a plus de coup Mathador mais un bonus de 3 points pour l’utilisation des 5 nombres du tirage. Dans les deux systèmes de points, l’idée centrale est d’inciter l’élève à sortir de sa zone de confort est d’aller vers des opérations plus compliquées et moins naturelles. Vous ne faites pas diviser un élève pour le plaisir, mais pour trois points, et ça marche !
Il est important de préciser que les tirages sont choisis par l’équipe de Canopé Besançon de façon à toujours contenir des solutions simples (2 lignes de calculs) mais aussi une grande diversité d’autres solutions à trois lignes et quatre lignes avec toujours au moins un coup Mathador. De cette façon, tous les élèves peuvent trouver et ainsi apporter des points à l’ensemble du groupe. Cette différenciation qui fait un peu partie intégrante de Mathador est un des atouts pédagogiques majeurs de ce dispositif concours pour les classes.
Rejoignez-nous pour les entraînements 🚀
— Mathador (@Mathador) November 18, 2020
Nous vous proposons une épreuve de préparation par semaine jusqu’aux vacances de #Noël 🎄: https://t.co/ZOymniW3PL#Mathador #concours #calculmental #maths https://t.co/Gro0Eq5PFI
La salle informatique, les tablettes, ou les deux !
La salle multimédia avec ses ordinateurs ou ses tablettes va permettre un travail complémentaire et plus ludique sur le calcul mental. En parallèle du travail régulier en classe avec le diaporama ou l’ardoise, les outils numériques comme l’ordinateur et la tablette sont efficaces pour une mise en scène du travail répétitif indispensable pour stabiliser et automatiser de nouvelles connaissances. Le numérique, ordinateur ou tablette, a le pouvoir de rendre attractif le travail répétitif de gamme alors que depuis des décennies, répétitif rime plutôt avec rébarbatif !
Les logiciels et sites qui permettent de pratiquer cette gymnastique des neurones sont nombreux. Par exemple : Calculatice, Mathador, Mathenpoche, Trio. Ce travail d’entraînement que facilite le numérique, est aussi l’occasion de créer un lien avec l’environnement familial.
Pour mesurer l’évolution et l’aisance mentale en calcul d’un élève, les scores réalisés à Mathador Chrono sont un indicateur intéressant. Quelques repères pour un élève de cycle 3 : en-dessous de 50 points, la relation est encore difficile et en construction. Entre 50 et 100 points, il y a un début d’aisance avec quelques automatismes, mais c’est encore fragile. La barre des 100 points dépassée régulièrement par un élève est le signe d’une installation qui se solidifie. Les automatismes se développent et se consolident. Il faut ensuite une fréquentation régulière du jeu pour progresser et tendre vers les 200 points. Le joueur qui dépasse régulièrement les 200 points a installé une relation solide avec les nombres entiers et les 4 opérations : une aisance mentale avec une vraie fluidité se met en place.
Bon jeu à tous et une très belle fin d’année 2020 !